Je fripe, tu fripes, nous fripons

Je fripe, tu fripes, nous fripons

Le Débrief Mag est allé à la rencontre d’une jeune indépendante, Maud Duriaux, qui a lancé son e-commerce en friperie !

Peux-tu te présenter brièvement ? 

Je suis Maud, j’ai 20 ans. Je suis encore aux études mais j’avoue que je n’ai pas encore vraiment trouvé ma voie. Ma passion est « chiner ». Je suis cheffe scouts et je fais pleins de trucs.

D’où te vient cette passion de « chiner » ? 

J’ai commencé à travailler en tant qu’étudiante à l’âge de 15 ans et tu sais que quand on est étudiant et qu’on veut aller dans les magasins de vêtements, ça coûte cher. Du coup, je suis allée dans les magasins de seconde main. Et après, je n’ai plus su m’en passer ! J’ai arrêté d’aller acheter en magasin surtout avec tout ce qu’on peut entendre et en plus, c’est bon pour mon portefeuille.

Et de là est venue l’idée et créer ta propre friperie ? 

Au début, il y avait Vinted. J’ai commencé à regarder et je me suis rendue compte que j’aimais communiquer, marchander avec les gens, faire des photos de mes vêtements, donner des renseignements, et j’ai eu le déclic!  C’est ce que j’aime faire ! J’ai toujours postposé ce projet en attendant d’avoir une certaine stabilité après mes études… et au final je me suis lancée… et je ne regrette pas du tout !

Et tu n’as pas une trop forte concurrence avec Vinted ? Quelle est ta plus-value ?

Vinted a de moins en moins une bonne réputation (tâches, problèmes de livraison, vêtements troués, etc.) mais quand j’ai fait mon business plan, oui, j’y ai pensé ! Chez moi, la plus-value par rapport à Vinted est vraiment qu’on scrute le vêtement afin qu’il soit sans trou, sans tache; bref dans un état parfait ! Je veux un bon suivi du vêtement afin de promettre la meilleure qualité aux clients.

Et en quoi être en-dehors de la fast-fashion est important ? 

C’est simplement une question de responsabilité. On devrait être prêt à payer un peu plus cher pour l’écologie, pour assurer un salaire correct aux personnes qui produisent ce vêtement et puis pour être certains de n’avoir exploité personne. Mon but est de changer la manière de « consommer » des personnes. Je souhaite montrer que la friperie n’est pas sale ni vieille ou démodée mais je veux montrer une autre image de la friperie.

 

Un magasin sur Bruxelles en vue ? 

Je ne pense pas, c’est très chronophage ! Je vais me concentrer sur mon site ! Mais j’espère faire de la friperie mon activité principale. C’est le début; ça fait six mois que je me suis lancée mais pour l’instant tout va bien. Je me fixe des objectifs à long terme et je fais le nécessaire pour y arriver.

D’où viennent les vêtements que tu vends ? 

Je choisis toutes les pièces minutieusement. Je fais les brocantes et les vide-greniers et je travaille également avec mes fournisseurs !

Comment fonctionne ton site ? 

J’ai quelqu’un qui s’occupe du codage mais je gère les publications, les textes, les photos, l’expédition, etc. Je suis fripière mais également repasseuse, femme de ménage, et bien plus encore.

Quel message souhaiterais-tu adresser à nos lectrices et lecteurs? 

Les vêtements de seconde main peuvent être parfois mal perçus à cause de l’image qu’on renvoie à la friperie. Il est temps de prouver le contraire ! Osons le changement !