Notre équipe est allée à la rencontre d’une candidate au concours de Miss Belgique 2022, Wendy Fimiani. Victor Hugo disait : « Aucune grâce extérieure n’est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l’âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps ». Nous ne pouvons que validé ses dires. Le concours Miss Belgique est tant critiqué pour sans manque d’authenticité, pour un résultat connu d’avance, pour des colossales quantités d’argent dépensées ; on s’interroge.
Wendy, merci d’avoir accepté notre invitation. J’attaque directement dans avec une question brûlante, ta présentation lors du show final, pourquoi avoir choisi « elle aime les lasagnes et les tiramisus » ?
Merci Gauthier pour cette interview. Pour être tout à fait honnête, je ne regrette pas mon aventure car Miss Belgique est une vraie école de vie qui t’inculque des choses qu’on n’apprend pas à l’école. Mais j’avoue que je n’ai pas apprécié cette description. Je suis plus que ça ! En plus, avec ce genre de propos, toute une communauté peut être blessée. Ça été le cas. Tu tiens de tels propos envers une autre communauté, tu as une plainte déposée pour racisme. On m’a réduite à deux clichés ! Je suis évidemment fière d’être italienne et jamais je ne renierai mes origines mais me décrire comme une personne aimant les lasagnes et les tiramisus, c’est dégradant. Ma grand-mère de 90 ans – ainsi que d’autres membres de ma famille, parfaitement intégrés – était là et tous ont été choqués.
Quand tu dis que le concours enseigne des choses qu’on n’apprend pas à l’école, tu veux dire quoi ?
Miss Belgique c’est un tout, c’est une école de vie. On apprend à vivre en communauté, on apprend à vivre avec une pression permanente, on se découvre, on apprend à avoir confiance en soi ; choses qu’on apprend rarement à l’école. Pour moi, l’enseignement en Belgique n’est pas assez poussé. On ne promeut pas assez le bilinguisme ou le trilinguisme alors que notre pays est un réel laboratoire linguistique. On t’apprend des choses inutiles, enfin pour moi ! Chaque matin, je me demande à quoi va me servir le théorème de Pythagore. Je ne sais toujours pas ! [Rires].
Quelles sont les caractéristiques pour participer au concours ?
Il faut savoir que contrairement à la France, il n’y a pas restriction de taille. Nous devons juste être sans enfant et très flexible. En même temps, vu la cadence, nous n’avons pas trop le choix. Je pense, personnellement que je ne rentrais pas à 100% dans le moule ! Tu sais, je dis ce que je pense et je ne suis pas quelqu’un qui me laisser faire et je pense que ça peut ennuyer à l’heure actuelle.
Et tu penses que si tu n’as pas été retenue, c’est simplement parce que tu es plus « intellectuelle » que les autres ?
Avec toute la modestie qui me sied, je n’oserai pas avancer une telle chose mais j’avoue que j’ai fait de la musique, je suis allée à l’Académie et j’ai fait du solfège, je chante, je parle plusieurs langues, j’ai un bachelier en poche… donc bon… Malgré tout, je reste une personne modeste, terre à terre, et respectueuse de toutes les personnes et de leur parcours.
Quelle était ta relation avec les autres candidates ?
Très bonne. Comme toujours, on a plus d’affinités avec certaines et moins avec d’autres. Je suis encore en contact régulièrement avec Shana, Galéia, Sabrina ou encore Arlette.
Alors, cette fameuse histoire de d’entreprise de tiramisu, tu nous en parles ?
Ahaha. On m’a contacté le 1er avril pour savoir si je voulais faire croire que je m’étais lancée dans un nouveau projet à savoir la création de ma propre marque de tiramisu. Le piège a marché du tonnerre à un tel point que j’ai reçu mes premières commandes de tiramisu sans rien demander. Mais j’ai une vraie autre idée derrière la tête mais chute… c’est une surprise !